Bleau
méconnu : l'Histoire des Rochers du Paradis
" Sur ce, un peu d’histoire…
Après avoir torturé mon père pour lui faire
cracher où les anciens planquaient leurs blocs, voilà les
infos obtenues… Attention, après 50 ans et quelques milliers de
blocs chevauchés, certaines de ces informations pourraient
être approximatives.
Avant la guerre… selon ceux que mon père appelait les anciens –
paix ait leur âme – seul le site du Puiselet " classique ",
c’est-à-dire les 2 pignons du Mont Sarrazin, était
fréquenté.
Après la guerre… ce lieu est devenu plus à la " mode ".
Certains week-end, l’on pouvait y rencontrer plusieurs dizaines de
grimpeurs partagés entre le Sablibum (surtout pour l’artif) et
le site du Mont Sarrazin (surtout pour le libre).
Quelques énergumènes chaussaient même les crampons
pour aller " jouer " dans les carrières de sable lorsque les
gelées hivernales le leur permettaient ! ! ! (nous n’avons
réellement rien inventé).
Pour s’éloigner des foules (s’ils savaient…) et pour trouver de
nouveaux terrains de jeux, quelques pionniers partirent à la
conquête de l’ouest… (n’importe quoi ! ! !).
Ils y découvrirent :
- les grandes faces au-dessus de la petite carrière,
appelées à l’époque le " Grand cirque ".
- l’actuel " Paradis " dénommé en ces temps
reculés le " groupe du Radius " ou le " groupe des Veaux morts
nés ".
- et les " 2 entonnoirs " (" Les séracs " ?), encore plus
à l’ouest, où un énorme toit (vraiment très
très grand apparemment) leur servait de BV.
Revenons à notre Paradis… au groupe du Radius…
Le site était apparemment connu dès le début des
années 50, voir la fin des années 40. Il apparaissait
déjà dans le topo de " Maurice Martin " .
Au début, le point de rencontre et le principal centre de
reptation du site se trouvait autour de la place des Veaux morts
nés. Place se situant entre les blocs " A ", " B " et " C ".
… et déjà répertoriés à
l’époque… la voie des 4, la fissure des Veaux morts nés
sortie gauche, sortie droite, la lame du Radius, la traversée du
Cassoulet, la fissure de Poly, la Molaire, la Planqué, la voie
de l’éponge, etc.
Je me demande si " grimper magazine" serait intéressé de
savoir où se trouve la traversée du cassoulet…
Du fait de l’extrême verdure des lieux, le reste du massif
était davantage parcouru en artif qu’en libre. De nombreuses
traces en témoignent encore… A l’inverse du site classique
où il n’y avait apparemment que très peu d’arbres
(d’où la plus grande pratique du libre), le groupe du Radius
ressemblait déjà à une petite jungle.
Pour les noms originels des blocs, je n’en ai retrouvé que
trois… de plus, leur situation n’est pas toujours très claire.
- le bloc du " Radius " (bloc " C " ((ou " D ")) sur ton topo…)
- les " Séracs "… qui selon les topos et les dires ne sont pas
toujours à la même place ? ? ? Pour ma part j’ai
surnommé de ce nom les gros blocs très hauts du bas du
massif (blocs " H ", " I ", " J ", " G ", " F ", " E " sur le topo)…
- et le toit du " Zob "… il s’agit de l’immense voûte au fond du
massif (ici l’info est sûre, mon père a participé
avec quelques autres artificiers à l’ouverture de la ligne
principale de ce toit bien… pourri ! ! !). "
Alexis Allayaud
Jour 1 automne 2003
Accompagné de mon compagnon nous explorions les confins du monde
bleausard, suivant les traces de nos illustre ancêtres. Nous découvrons
quelques antiques clous dans de périlleux devers que nous n'oserons
aborder, mais aussi dans une cache le parfait attirail de l'ouvreur
moderne : nous avions été devancés
Jour 2
Noël étant passé depuis longtemps sans que nous ne voyions personnes,
j'avais fini par croire à un don du ciel, quoi de plus normal au
Paradis. Qcqs indices cependant nous ont fait douter de l'infinie bonté
du donateur : si l'échelle était bien utile elle était trop petite, le
râteau lui bien long était trop fragile (j'ai failli m'empaler dessus
lorsqu'il se brisa, un coup du malin ?) , les bidons ? De l'eau ?
Méfiance : un messager m'informe que des démons ont déversé du
défoliant sur les rochers de la Reconnaissance (peut être par
canadaire...). Pour finir de nous convaincre que nous étions bien tombés
dans un piège apâté par qcqs joyaux, nous nous découvrons, alors que nous nous roulions dans la mousse de bonheur, infestés de tiques.
Point de doute, le démiurge qui nous avait attirés dans ces lieux nous
demandait de payer de notre personne, le créateur lui n'aurai pas
laissé cette oeuvre inachevée.
Nous prîme peur et appelâmes aux secours !
Jour 3
Révélation :
point de puissance démoniaque les frères Allayaud et Seb' étaient
passés par là, et il ne faut pas croire et colporter les bruits qui
courents : ce n'était que de l'eau !
Jour 4
Vinrent les 1er visiteurs, qui nous firent espérer un peu de renfort.
Une belle grimpeuse solitaire accompagné de son page nous demanda
l'autorisation de passage, sollicitant même notre bonté pour un petit
bout de territoire... Certains grimpeurs défendent âprement leur
domaine, je ne suis point moi-même assez armé pour cela, mais flairant
le piège je détournai habilement sa convoitise vers l'antre du dragon,
nous ne la revîmes jamais.
Jour5
Les visiteurs suivants profitèrent sournoisement de notre absence
recouvrant de leurs sales pattes blanches (les petits cochons !) notre
propre et discret pof. L'un d'entre eux plus civilisé se repenta de sa
rapine le vol du quetzal en nous offrant un magnifique pilier, le minaret, 5+. Mais l'effort
répugne à la plupart de cette racaille préférant le vol, ainsi le plus
roublard d'entre eux s'empara-t-il de notre Beluga sans scrupule,
sautant par dessus plutôt que de le gravir.
Jour 6
Ne nous attardons pas sur ces éphémères exploits d'orgueilleux humains,
le seul et véritable exploit c'est celui de votre Créateur : 50
magnifiques rochers dont la moitié au moins sont encore à découvrir, il
a même laissé les outils pour cela.
Jours 7, Relais !
(respectez les habitants, les paysans, ne vous garez pas n'importe où,
remportez vos papiers gras et vos mégots, un petit coup de chiffon pour enlever les feuilles mortes, un petit coup de
brosse si il faut, n'abusez pas de la cake ! )
François Louvel